PEL ou Livret A : que choisir ?

Vous hésitez entre un Livret A ou un PEL pour placer votre épargne ? Si ces deux produits restent populaires, leurs rendements en baisse et leurs fonctionnalités différentes rendent le choix moins évident qu’il n’y paraît. Taux d’intérêt, fiscalité, disponibilité des fonds… On fait le point pour vous aider à choisir la solution la plus adaptée à vos objectifs.

Tableau comparatif : PEL ou Livret A, que choisir ?
Le Plan d'Épargne Logement (PEL) et le Livret A sont deux produits d'épargne réglementés très populaires en France, chacun avec des caractéristiques distinctes. Le PEL est principalement destiné à l'épargne en vue d'un projet immobilier à moyen ou long terme (en raison du blocage de l’épargne pendant 4 ans), avec un taux d'intérêt fixe et la possibilité d'obtenir un prêt à taux préférentiel. Le Livret A, quant à lui, est un compte d'épargne flexible offrant une disponibilité immédiate des fonds, un taux d'intérêt révisable et une exonération fiscale sur les intérêts.
Pour vous donner une vue d’ensemble, voici une comparaison de leurs différentes caractéristiques :
Une forte baisse des taux du Livret A et du PEL en 2025
L’année 2025 a marqué un tournant pour les produits d’épargne réglementée comme le Livret A ou le PEL, avec une double baisse des taux d’intérêt due à la détente des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) et au ralentissement de l’inflation.
Pour rappel, fin 2024, le taux du Livret A était fixé à 3 % net, tandis que celui du PEL atteignait 2,25 % brut, soit environ 1,58 % net après fiscalité. En 2025, les deux produits ont vu leurs rendements diminuer de manière significative :
- Le Livret A affiche désormais un taux de 1,70 % net,
- Le PEL, pour les plans ouverts en 2025, est passé à 1,75 % brut, soit environ 1,22 % net après impôts (avec flat tax de 30 %).
Dans ce contexte, la pertinence du PEL face au Livret A est de plus en plus remise en question. En effet, malgré l’avantage théorique d’un prêt immobilier bonifié, le taux proposé est actuellement équivalent voire supérieur aux taux pratiqués par les banques sur le marché classique du crédit immobilier. Résultat : l'intérêt du PEL s'amenuise, d’autant plus que sa fiscalité et ses contraintes le rendent moins souple et moins rentable que le Livret A pour une majorité d’épargnants.
Livret A ou PEL : que choisir pour faire fructifier son épargne ?
Livret A et PEL : deux plans d’épargne à capital garanti
Le Livret A et le Plan d'Épargne Logement (PEL) sont tous deux des produits d’épargne à capital garanti, ce qui signifie que les fonds que vous y déposez sont protégés contre les pertes. Cette caractéristique les rend très attractifs pour les épargnants qui cherchent à sécuriser leur capital sans prendre de risque. En effet, le capital investi sur ces deux comptes ne peut pas diminuer en valeur, quel que soit l'état des marchés financiers.
Cette garantie de capital fait que le Livret A et le PEL sont faciles à comparer sur le plan du couple rentabilité/risque. Les deux produits présentent le même niveau de risque, qui est très faible, voire nul, puisque l'État garantit le remboursement du capital jusqu’à 100 000 euros par le FGDR. Toutefois, leur rentabilité diffère, ce qui peut influencer votre choix en fonction de vos objectifs financiers.
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Le PEL et le Livret A : deux contrats inadaptés pour faire fructifier votre épargne
Même s’ils offrent une garantie du capital, le PEL ou le Livret A ne sont pas des produits réellement efficaces pour faire fructifier votre épargne sur le moyen ou long terme. Plusieurs éléments viennent nuancer leur intérêt dans un contexte où les épargnants recherchent à la fois rendement, sécurité et accessibilité :
- Des taux réels historiquement faibles : en 2025, l'inflation en France est estimée autour de 1 %. Rapportés à cette inflation, les rendements réels de ces livrets sont décevants : seulement +0,22 % pour le PEL et +0,70 % pour le Livret A. Et ce phénomène n'est pas nouveau : au cours des 10 dernières années, le taux réel du Livret A ou du PEL dépasse rarement +0,50 %, rendant la croissance du capital très lente, voire nulle après impôts.
- Le PEL manque de flexibilité : avec une durée minimale de 4 ans, le PEL immobilise votre épargne sans offrir de rendement réellement attractif. Pourtant, à horizon équivalent, il existe des alternatives plus rentables et sécurisées comme le Compte à Terme (CAT), les produits structurés à capital protégé (comme Goodvest Sérénité), ou même certains fonds en euros (comme le Fonds Euros Objectif Climat ayant proposé un rendement net de frais de 3,31 % en 2023 et 2024), qui voient leur taux repartir à la hausse en 2025.
- Le Livret A, bien que liquide, n’est plus aussi compétitif : malgré sa fiscalité avantageuse et sa souplesse, il est désormais concurrencé par des produits plus dynamiques comme les livrets non réglementés. Par exemple, le Livret Goodvest propose actuellement un taux de 2 % brut, tout en permettant de financer la transition écologique, un avantage pour les épargnants engagés.
- Prendre un minimum de risque pour viser mieux : selon votre horizon de placement, il peut être pertinent d’envisager des placements diversifiés exposés à un risque modéré mais maîtrisé. Des solutions comme l’assurance-vie responsable ou les ETF climatiquement responsables permettent de viser une performance supérieure, tout en alignant votre épargne avec vos valeurs.
Lire aussi : Livret A : quelles alternatives pour un meilleur rendement ?
Livret A ou PEL : que choisir pour placer son épargne à court terme ?
La durée minimum du PEL
Contrairement au Livret A, le Plan d'Épargne Logement (PEL) est un produit d'épargne à moyen/long terme. Cela signifie qu'il est conçu pour être conservé pendant une durée minimale de 4 ans. Cette période de détention n'est pas considérée comme du court terme, ce qui en fait une option moins flexible pour ceux qui souhaitent épargner à court terme.
En cas de retrait anticipé avant cette période de 4 ans, le PEL est automatiquement clôturé, et l’épargnant peut perdre certains avantages. Si le retrait a lieu avant les 2 premières années, les intérêts sont recalculés au taux du Compte Épargne Logement (CEL), qui est de 1,25 % brut (au lieu des 1,75 % offerts par le PEL). Cette pénalisation rend le PEL moins attractif pour ceux qui ne sont pas sûrs de pouvoir maintenir leur épargne immobilisée pendant au moins 4 ans.
De plus, le PEL ne permet pas de retirer partiellement des fonds sans clôturer le plan, ce qui limite la flexibilité et la disponibilité des fonds, des aspects cruciaux pour ceux cherchant à épargner sur le court terme.
Le livret A : la meilleure solution d'épargne à court terme ?
En 2025, le Livret A reste l’une des meilleures options pour épargner à court terme, notamment grâce à sa liquidité totale et immédiate. Les fonds peuvent être retirés à tout moment, sans frais ni pénalité, ce qui en fait un outil idéal pour loger son épargne de précaution ou anticiper des dépenses imprévues.
Malgré un rendement net en baisse (1,70 % en 2025), ce livret réglementé conserve des avantages pratiques indéniables. Il est souvent logé dans la même banque que votre compte courant, ce qui facilite les transferts instantanés en cas de besoin. Cette simplicité d’utilisation et son exonération fiscale en font encore un pilier de l’épargne de sécurité.
Cela dit, le Livret A n’est plus le seul choix pertinent pour les épargnants prudents. Il est aujourd’hui concurrencé par d'autres solutions plus performantes, comme certains fonds en euros nouvelle génération, ou encore des livrets non réglementés (tels que le Livret Goodvest).
Lire aussi : Est-il possible de faire un investissement rentable à court terme ?
Livret A ou PEL : que choisir pour préparer un achat immobilier ?
Le PEL : une solution dédiée à l’achat immobilier ?
Sur le papier, le Plan d'Épargne Logement (PEL) est conçu spécifiquement pour aider les épargnants à constituer un apport pour un futur achat immobilier. Le principal avantage du PEL est qu'il permet à l'épargnant de bénéficier d'un prêt immobilier à taux préférentiel, sous réserve de respecter certaines conditions. Le PEL peut donc être une option intéressante pour ceux qui planifient un projet d'achat immobilier à moyen ou long terme.
Cependant, plusieurs imperfections rendent le PEL moins attractif dans la pratique :
- Taux de rentabilité trop faible : Le rendement brut du PEL est actuellement de 1,75 % brut, ce qui est souvent insuffisant pour faire croître l'épargne de manière significative, surtout compte tenu de l'augmentation continue des prix de l'immobilier (les prix de l’immobilier en 2025 repartent légèrement à la hausse)).
- Manque de flexibilité : Le PEL impose une durée minimale de placement de 4 ans, et tout retrait avant cette période entraîne la clôture du plan et la perte des avantages acquis, ce qui limite la flexibilité pour l'épargnant. Si vous trouvez un bien avant les 4 ans, vous serez bien embêté.
- Plafond du prêt immobilier : Le montant du prêt immobilier associé à un PEL est plafonné à 92 000 euros, une somme souvent insuffisante pour couvrir les besoins d'achat immobilier dans les grandes villes ou pour des projets immobiliers ambitieux. Vous serez donc obligé en tout état de cause de le compléter avec un prêt immobilier classique, pouvant proposer paradoxalement un meilleur taux.
- Taux d'intérêt peu compétitifs : Le taux d'intérêt proposé par le prêt épargne logement n'est pas toujours compétitif par rapport aux taux du marché. En période de taux bas, il est souvent plus avantageux de contracter un prêt immobilier classique.
En conclusion, malgré ses caractéristiques dédiées, le PEL n'est actuellement pas la meilleure solution pour épargner en vue d'un achat immobilier, en raison de ses taux de rentabilité relativement bas, de son manque de flexibilité et des limites imposées sur le montant du prêt.
Lire aussi : Où placer son argent en attendant un achat immobilier ?
Le Livret A : une meilleure solution que le PEL pour un achat immobilier ?
Le Livret A n'est pas nécessairement une meilleure solution que le PEL pour préparer un achat immobilier, à l'exception peut être d'un projet d'achat à court terme.
Cependant, le plafond de versement limité à 22 950 euros rend le Livret A inadapté pour constituer un apport significatif pour un achat immobilier, surtout dans le cas d'un bien nécessitant un financement important. De plus, les rendements relativement faibles de 1,7 % en 2025 peuvent ne pas suffire à compenser l'inflation immobilière sur un horizon supérieur à 4 ans (d’autant que les taux du livret A peuvent évoluer). Ainsi, le Livret A est plus approprié pour des objectifs d'épargne à court terme ou pour des épargnants qui cherchent à maintenir une certaine liquidité sans risque.
Que choisir pour préparer un achat immobilier à moyen long terme ?
Pour ceux qui cherchent à préparer un achat immobilier à moyen ou long terme, des solutions alternatives comme l'assurance-vie ou le Plan d'Épargne Retraite (PER) peuvent s'avérer plus avantageuses :
- Assurance-vie : L'assurance-vie est une solution de placement polyvalente qui permet de faire fructifier un capital sur le long terme. Elle offre une grande flexibilité en termes de supports d'investissement (fonds en euros garantis, unités de compte en actions, obligations, etc.) et bénéficie d'une fiscalité avantageuse après 8 ans de détention. L'assurance-vie permet également de retirer des fonds à tout moment. En raison de son potentiel de rendement et de sa flexibilité, l'assurance-vie est une excellente option pour constituer un capital en vue d'un achat immobilier à moyen ou long terme.
- Plan d'Épargne Retraite (PER) : Le PER peut également être une alternative intéressante pour constituer un apport immobilier pour l’achat d’une résidence principale (même si ce n’est pas l’objectif premier de ce plan et que cela consiste en une sortie anticipée du plan), en particulier pour les épargnants qui souhaitent optimiser leur fiscalité à court terme. Les versements effectués sur un PER sont déductibles du revenu imposable, ce qui permet de réaliser des économies fiscales importantes. Cependant, il est crucial de noter que les versements déduits fiscalement sont imposables à la sortie, entraînant donc une imposition plus élevée à la sortie.
- Les comptes à terme (CAT) : Les comptes à terme offrent un rendement fixe garanti pendant une durée définie (souvent entre 1 et 5 ans). En 2025, certains CAT proposent des taux proches ou supérieurs à 3 % brut, avec un risque nul sur le capital. C’est une alternative intéressante si vous connaissez précisément la date de votre projet immobilier et que vous êtes prêt à bloquer vos fonds.
Lire aussi : PEL ou assurance-vie : que choisir ?
Les solutions Goodvest pour préparer un achat immobilier
Si le Livret A et le PEL présentent aujourd’hui des limites de rendement et de flexibilité, il est pertinent de se tourner vers des solutions plus performantes pour préparer un achat immobilier à moyen ou long terme. C’est notamment le cas des offres proposées par Goodvest, conçues pour allier performance, accessibilité et impact positif.
L’assurance vie Goodvest : une solution flexible et engagée
L’assurance vie proposée par Goodvest permet d’investir à long terme sur des supports diversifiés (ETF, fonds thématiques, obligations…), tout en gardant une liquidité partielle et en bénéficiant d’une fiscalité attractive après 8 ans. Elle est particulièrement adaptée pour :
- se constituer un capital progressif en vue d’un achat immobilier,
- accéder à une large palette d’investissements avec des niveaux de risque ajustables,
- et contribuer à des projets respectueux de l’environnement.
Contrairement à de nombreux contrats classiques, les supports d’investissement de Goodvest sont exclusivement sélectionnés pour leur compatibilité avec l’Accord de Paris, visant à limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Il ne s’agit pas d’un contrat labellisé ISR, mais d’une approche encore plus exigeante en matière de durabilité et d’impact environnemental.
Le PER Goodvest : pour allier avantage fiscal et projet immobilier
Bien que principalement destiné à la retraite, le Plan d’Épargne Retraite (PER) Goodvest peut aussi être mobilisé pour financer l’achat de votre résidence principale, grâce à une sortie anticipée autorisée par la loi.
Il permet notamment :
- de déduire vos versements de votre revenu imposable (si vous optez pour la fiscalité à l’entrée),
- de faire fructifier votre épargne sur le long terme grâce à des fonds alignés avec les objectifs climatiques,
- et de conserver une cohérence entre vos projets personnels et vos valeurs écologiques.
Cette solution est idéale si vous disposez d’un horizon de placement d’au moins 5 à 10 ans, et que vous souhaitez optimiser votre fiscalité tout en préparant un projet immobilier futur.
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